Si les installations sont de plus en plus connectées, le besoin en personnel de maintenance persiste.
Parole à Stéphane Massicot, membre du bureau exécutif du SYNASAV (Syndicat national de la maintenance et des services en efficacité énergétique – 300 entreprises – 16 000 salariés et 1,5 milliard d’euros de CA) et Directeur des Activités Groupe ISERBA.
Les difficultés de recrutement sont-elles un problème persistant en génie climatique ?
Absolument, et c’est aujourd’hui la préoccupation n°1 de la profession. C’est tout particulièrement vrai pour le personnel de maintenance en génie climatique. On estime ainsi qu’il y a environ 1 000 postes de techniciens de maintenance à pourvoir en France chaque année sur les petites et moyennes puissances, là où le bât blesse le plus !
Ce marché de l’emploi « pénurique » est lourd de conséquences pour les entreprises : turn-over important, croissance des entreprises bridée, service client pouvant se dégrader (avec les risques que cela pose quant au manque d’entretien des équipements).
On estime actuellement que 30 % des équipements en France ne sont pas couverts par un contrat d’entretien).
À quoi sont dues ces difficultés, et quels seraient les remèdes ?
Ici, comme dans nombre d’autres secteurs, le manque de structures de formation est patent. Le SYNASAV préconise la formation par l’apprentissage, l’outil le plus approprié pour ce type de travail.
Nous alertons activement les pouvoirs publics sur la nécessaire prise de conscience de cette pénurie – et de ses conséquences – et nous aspirons à un renforcement des dispositifs actuels au profit de la maintenance énergétique et la création d’un CQP Ventiliste (Certificat de Qualification Professionnel) afin de répondre au besoin de la qualité de l’air intérieur (QAI).
Agent de maintenance est un métier d’avenir, non-délocalisable, avec des salaires corrects et de vraies perspectives de progression professionnelle.
L’USINE NOUVELLE – 2020 : Lien vers l’article PDF